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ELIR 1 | 2018

ÉTUDES DE
LINGUISTIQUE IBÉRO-ROMANE
EN HOMMAGE À
MARIE-FRANCE DELPORT
José Vicente Lozano (éd.)

Première édition: Rouen, Publications électroniques de l'Eriac LIbeRo, 2018

  CD-Rom: pdf 437 p. 24x16 cm.
  ISBN : 978-2-919501-05-2

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Avant-propos
 
 
José VICENTE LOZANO
  ERIAC, Université de Rouen, Normandie Université
1   

 

     Marie-France Delport nous a quitté le 2 mai 2015. Elle était à la retraite depuis 2013, après avoir exercé comme Maître de Conférences puis comme Professeur à la Sorbonne (1999), et avant cela comme Assistante, Maître-assistante et Maître de Conférences à l’Université de Rouen (1974-1985).

 

2

     En février 1985 s’était tenu à l’université de Rouen le premier colloque de linguistique hispanique, à partir duquel ont été périodiquement organisés des congrès rassemblant des chercheurs de linguistique ibéro-romane, dont les deux précédents se sont tenus à Louvain (2011) et à Montpellier (2013). C’est dans ce cadre-là qu’a vu le jour l’Association Française de Linguistique Ibéro-romane (Libero), qui a pour but de « promouvoir les rencontres et échanges entre chercheurs spécialistes de linguistique ibéro-romane et domaines voisins, notamment au moyen de colloques et de publications », (art. 2 des Statuts de l’association). Cela fait écho aux besoins et à la volonté exprimés déjà en 19851 :

que les enseignants-chercheurs préoccupés de linguistique hispanique – avec tous les problèmes que pose la délimitation de ce domaine scientifique – se rencontrent, échangent des idées, confrontent leurs préoccupations, qu’ils se connaissent mieux et plus directement, que se concrétise le sentiment d’appartenance à une communauté.

3

     Marie-France Delport avait participé à ce premier colloque dans lequel elle adhérait « à un certain nombre de postulats posés par Mrs Chevalier, Launay et Molho », qu’elle nous rappelle2 :

– qu’à un signifiant unique correspond un signifié unique ;

– qu’un mot, s’il a donc un signifié unique – puisqu’il a un signifiant unique – a acquis et acquiert, au cours de son histoire, diachroniquement et synchroniquement, un pouvoir de référer à des conceptualisations diverses de l’expérience ; il peut renvoyer à plusieurs référents conceptuels ; il suffit pour cela qu’ait été reconnue dans ces divers référents une propriété inscrite dans le signifié du mot, constitutive de ce signifié.

 4      Marie-France Delport avait fait aussi partie du comité d’organisation de ce premier colloque, porté par le Centre de Recherches Ibériques et Ibéro-américaines de l’université de Rouen, et elle avait présidé également l’Association Libero de 2008 à 2013.

 

    *
5      En juin 2015 a eu lieu, toujours à l’université de Rouen, le XVe colloque international de linguistique ibéro-romane, organisé par Libero, en partenariat avec l’équipe rouennaise ERIAC (Équipe de Recherche Interdisciplinaire sur les Aires Culturelles). Trente années s’étaient écoulées, au cours desquelles, on a constaté l’augmentation du nombre de spécialistes et la diversification des approches théoriques, dans nos disciplines.

6

     Dans ce volume sont recueillis dix-neuf travaux, issus d’une partie de la centaine de communications ou des conférences plénières qui ont été présentées, en 2015, à Rouen. Les contributions sont organisées en six parties :
       

I. Épistémologie

II. Morphosyntaxe

III. Parémiologie

IV. Sémantique et pragmatique

V. Variation et linguistique contrastive

VI. Les marqueurs discursifs

 7      Dans la première partie, on a mis en exergue l’essor des études sur l’oralité, l’évolution dans l’approche de quelques phones et traits prosodiques, dans les études phonétiques de l’espagnol et, enfin, le développement des travaux sur la linguistique missionnaire coloniale, qui se placent à la charnière de l’historiographie linguistique et de la linguistique appliquée.
 8      Dans les autres parties du volume, les travaux recueillis abordent des problèmes relevant de la morphosyntaxe, de la sémantique lexicale ou de la pragmatique. Ils traitent aussi de questions métalinguistiques, historiographiques, graphématiques, lexicographiques ou phonétiques, dans des perspectives aussi diverses que la linguistique du signifiant, les théories de la grammaticalisation, l’approche idiolectale de Barra-Jover ou la théorie de la relation interlocutive, par exemple. Aussi, que ce soit pour traiter des opérateurs grammaticaux ou des unités lexicales, on fait toujours appel à des concepts qui permettent d’analyser les uns ou les autres, pour mieux rendre compte de leur emploi dans le discours, souvent à l’appui des nombreux corpus dont on aurait rêvé en 1985, sans oublier l’importance accordée de plus en plus à la variation linguistique, ou à des domaines d’étude plus ciblés comme la parémiologie ou les marqueurs du discours et dont ce recueil fait état. 
       
 9      Ce volume, dans toute sa richesse et sa diversité, est dédié à la mémoire de Marie-France Delport, Présidente de Libero et Professeur de linguistique hispanique. 

 

Notes

1. SCHMIDELY, Jack, 1986 : « Allocution d’ouverture », Les cahiers du CRIAR, n° 6, (Actes du colloque de linguistique hispanique), p. 6-8. Cit. p. 6.

2. DELPORT, Marie-France, 1986 : « Transitivité, intransitivité, factivité », Les cahiers du CRIAR , n° 6, (Actes du colloque de linguistique hispanique), p. 81-92. Cit. p. 82.